Première période : Naissance
de la société de musique Jeanne d'Arc à
Saint Sigismond en 1706
Quand
on parle de l'histoire de Saint Sigismond, on parle d'horlogerie
ou d'église néoclassique sarde, mais qui aurait
pu savoir qu'ici la première fanfare du Faucigny et de
France y avait vu le jour en 1706, Cluses 1716, Taninges 1836,
Châtillon 1921.
Seule une plaque commémorative placée sur la
maison de la famille Ballaloud à la Corbassière
puis sur la mairie nous le rappelle " Ici naquit Claude
Joseph Ballaloud qui introduisit l'horlogerie et créa
la première fanfare du Faucigny en 1706"
C'est le 21 août 1706 que tout commença. Une
fondation fut créée par la famille Clerc, ordonnant
une mission de six semaines tous les 7 ans. Il y était
joué dans l'église de la musique avec des instruments
à vent. Le jeune Ballaloud colporteur, fort ambitieux
participa en 1713 à l'une de ces missions et décida
avec un de ses camarades Victor Maniglier de créer une
confrérie de musiciens.
Cette société fit de réels progrès
à partir de 1715, à la suite de l'introduction
de la technique de la division du travail de l'horlogerie dans
la commune. Ce qui amena commerce et industrie où l'amusement
n'était le plus souvent que la conséquence de l'aisance.
Le 18ème siècle vit aussi la création d'une
multitude d'instruments.
Deuxième période : Création
en 1876 de la Lyre républicaine de Saint Sigismond
L'année 1876 fut une date charnière dans l'histoire
de la fanfare. En 1850, la fanfare Jeanne d'Arc adhère
à l'association des Musiques du Faucigny et gagne en 1876
le premier prix en division de classement, deuxième section.
Le mois de juin de cette même année fut moins heureux
puisqu'il la vit se dissoudre.
Depuis sa création la fanfare Jeanne d'Arc était
une société musicale catholique constituée
de musiciens et de M. le curé ; à partir de 1860,
après l'annexion des Savoie par la France, les régimes
politiques se succédant déstabilisèrent
de nombreuses sociétés de musiques dont celle de
Saint Sigismond.
Le 13 juin, le préfet se déplaça pour venir
écouter les deux fanfares. La fanfare de M. le curé
joua les Allobroges, hymne sarde et la fanfare de M. le maire
joua la Marseillaise au plus grand plaisir de M. le Préfet.
La fanfare municipale grande gagnante prit le nom de
Lyre Républicaine, un drapeau y sera élevé.
La fanfare du curé subsistera encore quelques années
jusqu' à l'union des deux.
Le 15 octobre 1889, le premier règlement de la Lyre est
rédigé par le président M. Jolivet François,
en voici un extrait :
"Premier article :
La société a pour but de la culture de l'art musical
et de resserrer les liens d'amitiés et de solidarités
qui doivent unir leurs membres. La devise est : Union et fraternité,
Organisation et Administration."
Troisième période : Le 20ème
siècle
 Qui
ne connaît pas à Saint Sigismond le bâtiment
de la buvette de la Lyre Républicaine ?
Depuis le 1er avril 1920, les musiciens avaient pris l'habitude
de se réunir dans la maison de M. Cordier sur la place
du village pour répéter. En mars 1934 le président
de la fanfare M. Tochon décide de créer une école
de musique dans l'ancienne école de filles. Ce lieu commun
à tous prit pour nom Buvette de la Lyre Républicaine,
chacun pouvait apprendre le solfège convenablement, et
s'offrir à boire après les prestations.
Dans le village la musique était prise au sérieux,
on comptait à peu près 45 musiciens cette même
année. Certains d'entre eux faisaient leur service militaire
dans la fanfare de l'armée. Malheureusement au fil des
années le nombre de musiciens chuta alors on compléta
le règlement d'un nouvel article : les femmes furent admises
au sein de la fanfare.
La première femme qui eut l'honneur d'incorporer le groupe
fut Mme Eliane Bétemps en 1972, et il y en eut d'autres
par la suite puisqu'en 1974, la fanfare "L'Echo des deux
vallées" de Châtillon fondée en 1921
par Claudius Métral rejoignit celle de Saint Sigismond.
 Depuis
32 ans, elle n'eut qu'un président fidèle et toujours
dévoué M. Yves Raphet et plusieurs chefs dont Vincent
Camer qui a reçu cette année une médaille
pour ses 10 ans de baguette.
Le dynamisme et la bonne ambiance des deux corps de musique
leur permettent de participer régulièrement à
de nombreuses manifestations comme la fête de la musique,
les vieilles casquettes, les musiques du Faucigny
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